Vervoort lance un appel à la sérénité sans excuser Smet qui a comparé Bruxelles à “une prostituée”

Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort a lancé vendredi après-midi au parlement bruxellois un appel à la sérénité, dans l’intérêt de Bruxelles et de ses habitants, après les propos du ministre de la Mobilité Pascal Smet (sp.a) comparant la capitale à une prostituée.

Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort a lancé vendredi après-midi au parlement bruxellois un appel à la sérénité, dans l’intérêt de Bruxelles et de ses habitants, après les propos du ministre de la Mobilité Pascal Smet (sp.a) comparant la capitale à une prostituée. M. Vervoort n’a pas pour autant excusé son ministre. Il avait été invité à s’exprimer en séance plénière à la suite d’une demande d’explication en urgence formulée vendredi midi en bureau élargi par le chef de file de l’opposition libérale, Vincent De Wolf. Celui-ci a réitéré vendredi après-midi sa demande de démission du ministre sp.a. M. Smet a provoqué des réactions indignées de la classe politique, vendredi matin, en comparant Bruxelles à une prostituée, dans une interview audio au magazine Politico.

Le ministre sp.a a présenté ses excuses pour cette comparaison qu’il reconnaît inappropriée. “Je n’ai de cesse de m’insurger à ce qui convient d’appeler le ‘brussels bashing’ auquel nous sommes confrontés depuis la naissance de la Région. Je ne peux que regretter qu’à un moment on se l’applique à nous-mêmes. Ceci s’adresse à tout le monde et cela n’empêche que l’on puisse débattre mais pour autant que cela se passe d’abord entre Bruxellois. Nous devons montrer que nous sommes capables de porter ensemble un projet que notre population attend de nous“, a commenté M. Vervoort (PS). Le ministre-président bruxellois a par ailleurs dit comprendre que les propos tenus puissent heurter, surtout à travers des comparaisons qui ne passent plus face à “l’exigence de principe d’égalité à laquelle nous devons nous conformer et indépendamment des intentions des propos tenus“.

De son côté, le vice-président du parlement bruxellois, la socialiste flamand Fouad Ahidar a dit condamner les propos tenus par Pascal Smet. “Je pense que mon parti ne les cautionne pas non plus. Je pense que le ministre s’est excusé et aussi que ce sera la première et la dernière fois“, a-t-il conclu. (Belga)

  • Reportage de Martin Caulier et Frédéric De Henau.

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15 décembre 2017 - 10h15
Modifié le 15 décembre 2017 - 19h34