Quel est l’avenir de la Grande Mosquée de Bruxelles et de la formation des imams ?

Le 31 mars dernier, la gestion de la Grande Mosquée du Cinquantenaire a changé de mains. L’occasion de s’interroger sur l’avenir de ce lieu de culte mais aussi sur la formation des imams. 

“Symboliquement, le fait que l’exécutif soit désormais gestionnaire de la Grande Mosquée est fondamental”, estime Michaël Privot, islamologue. “Un moment symbolique” qui ne marque pourtant pas la fin de l’influence avec l’Arabie Saoudite. “L’Arabie Saoudite et la Ligue islamique mondiale ont encore une force de frappe extrêmement importante en Belgique”, conclut-t-il.

Une analyse qui met d’accord également le président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique, Salah Echallaoui. “Quand on parle ici de rupture, il s’agit d’une convention qui lie la régie des bâtiments et l’Etat dans le cadre de la gestion des bâtiments. Il ne s’agit pas d’une rupture de l’influence idéologique ou culturel.”

Ce changement de gestionnaire pose aujourd’hui aussi la question de la formation des imams. Un institut de promotion des formations sur l’Islam a d’ailleurs été mis en place. Pour devenir imam reconnu, il faudra d’ici la rentrée académique prochaine passer par un parcours de formation. “Le parcours sera obligatoire. Aucun imam ne sera reconnu s’il ne suit pas cette formation qui sera organisée dans le cadre de l’Institut de formation des imams”, conclut Salah Echallaoui.

■ Les invités : Salah ECHALLAOUI (Président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique), Michaël PRIVOT (Islamologue)
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