Un nouveau recours devant le Conseil d’Etat contre le projet NEO

Plusieurs associations (UNIZO, IEB, le BRAL, l’ARAU et BBL) lancent un recours devant le Conseil d’État contre la modification des affectations du sol permettant le projet NEO sur le plateau du Heysel. 

Encore une fois le projet NEO a du plomb dans l’aile. Plusieurs associations se sont mises ensemble pour déposer un nouveau recours. Elles s’expliquent : “A deux reprises, en 2015 et en 2016, le Conseil d’Etat annulait la base légale autorisant la création d’une zone d’intérêt régional (ZIR) destinée à permettre la réalisation du projet NEO sur le plateau du Heysel. Suite à cette annulation, le gouvernement bruxellois a reconstruit une nouvelle base légale. Il s’agit en réalité du même programme, exception faite de la réalisation d’un nouveau rapport d’incidences rédigé au pas de charge et d’un aménagement cosmétique du texte. C’est contre cette nouvelle base légale adoptée en plein été que l’UNIZO, IEB, le BRAL, l’ARAU et BBL vont aujourd’hui en recours.”

Un impact néfaste sur la mobilité et sur l’environnement

Elles s’expliquent en disant que la nouvelle base légale pour NEO ne répond en rien aux objections. “Pour rappel, le changement d’affectation du sol poursuit pour seul objectif la construction d’un centre commercial surdimensionné de 72 000 m²”. Les associations redoutent l’impact néfaste du centre commercial sur la mobilité et sur l’environnent, “saturation automobile des voiries, réductions des espaces verts, imperméabilisation du sol, déséquilibre des fonctions,…”.

Les associations dénoncent aussi les méthodes pour mettre en place le réaménagement du plateau du Heysel :“le gouvernement crée un régime d’exception sur mesure sans que celui-ci soit dûment motivé”.

“Ville et Région pourraient s’atteler à un projet équilibré d’aménagement du plateau du Heysel. En l’état, ce n’est pas une friche, mais une zone de loisirs et d’attractivité touristique avec 5 millions de visiteurs annuels. Le plan d’affectation non modifié autorisait déjà jusqu’à près de 13 000 m² de commerces supplémentaires, largement suffisants pour développer la zone sans déstructurer les noyaux existants et sans accroître les problèmes de mobilité”. Le communiqué se termine en disant, qu’il est encore temps, vu qu’aucun permis n’est délivré.