Les faits criminels en augmentation dans les gares et métros bruxellois : le fédéral répond à Rudi Vervoort

Le ministre de l’Intérieur Pieter De Crem (CD&V) a répondu au ministre-président du gouvernement bruxellois Rudi Vervoort (PS) concernant la question de la sécurité dans les gares et stations de métro de la Région bruxelloise, rapporte ce vendredi la DH.

La sécurité dans les gares et les stations de métro laissent à désirer et selon Rudi Vervoort (PS), l’augmentation des faits criminels dans ces stations et gares est notamment due au désinvestissement du gouvernement fédéral dans la police des chemins de fer, rapporte la DH. Le ministre-président bruxellois a adressé en janvier dernier un courrier au ministre de l’Intérieur expliquant notamment que les agressions physiques contre les agents de la Stib sont passés de 91 en 2015 à 104 sur les neuf premiers mois de 2018. Il indique également que le nombre de vols à la tire a augmenté de 55% dans le métro et de 63% dans les gares entre janvier 2017 et novembre 2018. Et les faits de vol ont augmenté de 22% dans le métro et de 34% dans les gares sur la même période.

Rudi Vervoort explique en outre que les inspecteurs de police au sein de la police des chemins de fer étaient au nombre de 147 en décembre 2017, contre 211 un an plus tôt.

La balle renvoyée aux zones de police locales

Pieter De Crem a répondu le 22 mars dernier au ministre-président bruxellois, une réponse dévoilée ce vendredi dans la DH. Le ministre de l’Intérieur explique que le dossier autour du manque d’effectifs au sein de la police des chemins de fer “fait toujours l’objet de négociations au plus haut niveau et aucune décision n’a été prise”. Bref, le dossier avance peu. Il affirme également que “la situation budgétaire actuelle et le fait que la fonction d’inspecteur au sein du SPC soit une fonction spécialisée nécessitant une formation appropriée ne permettent pas de renforcer la police des chemins de fer dans l’immédiat”.

En attendant de trouver le budget nécessaire, Pieter De Crem demande donc aux six zones de police bruxelloises d’assurer ces services et de “lutter contre cette criminalité spécifique sur leur territoire de compétence”. Et ce, alors que de nombreuses zones de police ont déjà confirmé l’importance d’assurer un renforcement de leurs effectifs. “Il est hors de question que les zones de police bruxelloises y contribuent”, a déjà répondu Rudi Vervoort. “Aujourd’hui, il manque 800 équivalents temps plein au sein de nos zones de police. Nous aussi sommes en sous-effectif, de la faute du gouvernement fédéral là encore“.

Gr.I. – Photo : illustration Belga/Bert Ghybels

■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant et Frédéric De Henau