Ken Loach nommé jeudi docteur honoris causa à l’ULB: “Je condamne toute forme de négation de l’Holocauste”

Face aux accusations d’antisémitisme dont faisait l’objet le cinéaste britannique Ken Loach de la part d’associations juives, mais aussi du député bruxellois Jacques Brotchi (MR), l’Université Libre de Bruxelles (ULB) lui avait demandé de clarifier sa position sur le sujet avant de lui décerner jeudi les insignes de docteur honoris causa.

“Je comprends que mes prises de position sur l’antisémitisme et le déni de l’Holocauste ne sont pas très connues à Bruxelles, je tiens donc à réaffirmer dans les termes les plus forts que l’Holocauste est un événement historique aussi réel que la Seconde Guerre mondiale et ne peut pas être mis en doute. Je connais l’histoire du déni de l’Holocauste et sa place dans les politiques d’extrême-droite et imaginer que je pourrais avoir quoi que ce soit en commun avec de telles prises de position est méprisable”, explique Ken Loach au recteur de l’ULB Yvon Englert, dans un courrier parvenu lundi.

L’ULB a prévu de remettre ce jeudi 26 avril la plus haute distinction universitaire à Ken Loach, ainsi que sept autres personnes, dont l’ancienne ministre française Christiane Taubira. S’il n’a jamais caché sa détestation de l’État israélien, Ken Loach a toujours nié être antisémite. Le réalisateur, qui a reçu en 2016 la palme d’or pour Moi, Daniel Blake, a déjà par le passé comparé sionisme et nazisme à plusieurs reprises. “La position exprimée par Ken Loach lève toute ambiguïté”, souligne lundi l’ULB.

 

J.Th.