La journaliste Myriam Berghe confirme avoir hébergé des migrants chassés de Calais

La journaliste Myriam Berghe a confirmé mercredi avoir hébergé chez elle des migrants chassés de Calais, en 2017. “Ils étaient faibles psychologiquement, ils ne savaient plus où aller. Chez moi, je leur laissais le temps de se retaper“, a-t-elle ainsi expliqué au tribunal correctionnel de Bruxelles. Au total, onze personnes, parmi lesquelles deux journalistes, une assistante sociale et d’autres citoyens belges, y sont poursuivies pour trafic d’êtres humains et organisation criminelle.

Myriam Berghe, journaliste au magazine Femmes d’Aujourd’hui, a raconté mercredi avoir passé beaucoup de temps dans la “jungle de Calais”, en France, là où un peu plus de 6.000 migrants avaient trouvé refuge en 2016. Elle y a notamment rencontré Hassan. Quelques jours avant le démantèlement de ce camp de réfugiés en octobre 2016, celui-ci l’avait recontactée, disant ne plus se sentir en sécurité là-bas. “Je suis allée le chercher à Calais et l’ai ramené chez moi à Bruxelles, tout en sachant en effet qu’il n’était pas en situation régulière en Belgique. Mais j’avais contacté le Ciré (Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers) et l’objectif était de l’aider à être en règle“, a-t-elle affirmé devant le tribunal correctionnel.

Neuf mois après, notre relation a évolué et nous avons accueilli ensemble d’autres migrants. Ils étaient faibles psychologiquement, ils ne savaient plus où aller. Chez moi, je leur laissais le temps de se retaper“, a-t-elle déclaré. Myriam Berghe avait été arrêtée le 20 octobre 2017, comme une dizaine d’autres personnes. Parmi celles-ci figurent des citoyens belges ayant hébergé des migrants, mais aussi des ressortissants égyptiens suspectés d’avoir fait passer la frontière à des migrants contre rémunération.

Belga / Photo Belga 

  • Reportage de Camille Tang Quynh