12 à 20 migrants interpellés par jour? La police fédérale nie l’existence de quotas

Le porte-parole de la police fédérale assure par ailleurs ne pas cibler les migrants selon leur origine.

L’ambition est d’organiser de 12 à 20 interpellations par jour au parc Maximilien et à la gare du Nord, selon une source policière fédérale qui évoque la volonté du ministre de l’Intérieur Jan Jambon et du secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken de préférer désormais aux actions de grande ampleur, des interpellations journalières discrètes par du personnel en civil.

Les opérations de grande ampleur seraient jugées trop sensibles politiquement alors notamment que les communes de Schaerbeek et St-Josse ne souhaitent plus y être associées. Des ‘extractions’ discrètes permettraient également aux forces de police de ne pas alerter les comités de défense des sans-papiers.

Jointe par l’agence Belga, cette source policière évoque des interpellations ciblées selon l’origine des migrants et la disponibilité dans les centres fermés et sur les vols utilisés pour les rapatriements. Cette même source évoque également des rumeurs selon lesquelles l’ambition serait d’expulser les ressortissants soudanais vers d’autres pays européens qui réalisent des opérations d’éloignement vers Khartoum. Sollicité, le cabinet du ministre de l’Intérieur Jan Jambon n’a pas réagi à ces informations.

Contacté par nos soins, le porte-parole de la police fédérale Guy Theyskens nie l’existence de telles méthodes: “Nous ne ciblons pas les migrants selon leur origine.” Selon lui, si un nombre maximum d’interpellation peut être évoqué, il ne l’est qu’à des fins logistiques, en fonction des moyens disponibles pour les interpellations.

Rédaction et Belga

 

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20 janvier 2018 - 12h11
Modifié le 20 janvier 2018 - 14h53