Menace terroriste : “Si on doit reprendre des missions des militaires, des choix devront être opérés”, dit le SLFP Police

Les syndicats ne disposent pas encore d’informations précises sur les conséquences pour la police de l’abaissement à 2 du niveau de la menace. En tout cas, si les agents doivent reprendre des missions qui étaient depuis plusieurs années assumées par les militaires, des choix devront être opérés, souligne lundi Vincent Gilles, président du Syndicat libre de la Fonction publique (SLFP) Police.

L’abaissement du niveau de la menace annoncé lundi n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la police, réagit Vincent Gilles. Le Premier ministre Charles Michel a notamment indiqué que les militaires resteraient en rue de façon proportionnelle.

“Nous allons en tout cas devoir reprendre des missions dévolues actuellement à l’armée, que le retrait soit progressif ou pas. Et ce, alors qu’il nous manque déjà 10% d’équivalents temps plein pour nos propres missions. En outre, certains événements ou lieux restent eux en niveau 3. La charge de travail sera donc importante. Des choix devront être opérés”, souligne le président du syndicat policier.

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Concernant les gardiens de sécurité privés, M. Gilles ajoute qu’après des débuts quelque peu contestés, leur intervention est désormais bien acceptée par la population. Ne plus contraindre les organisateurs d’événements privés à y recourir et à faire réaliser une analyse de risque pourrait constituer un pas en arrière en termes de sécurité, selon le syndicaliste.

La demande en agents de sécurité privés avait déjà baissé, de nombreuses sociétés ayant anticipé l’annonce faite lundi, affirme de son côté la fédération sectorielle des entreprises de gardiennage (APEG).

Belga

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22 janvier 2018 - 18h28