Nouvelle affaire dans une ASBL bruxelloise : “Ce n’est pas la première fois qu’il y a des problèmes chez Gial…”

En 17 ans, le directeur  des développements de l’ASBL de la ville de Bruxelles Gial a touché trois millions d’euros en tant que faux indépendant et sans qu’aucun appel d’offres a été lancé comme la loi l’exigeait, révèle cette semaine le Vif, sur base d’un audit sévère. L’ASBL Gial, qui est chargée de la gestion de l’informatique, est présidée depuis 2000 par des échevins bruxellois socialistes.

Michel Leroy (photo), directeur des développements de l’ASBL Gial, bénéficiait d’un contrat de consultance qui s’apparente à un contrat de faux indépendant, conclu sans aucune mise en concurrence. Ce contrat portait sur des prestations durant 175 jours par année civile. Or au vu de la valeur (875 euros par jour puis 1000 euros par jour suite à l’indexation), la loi imposait de lancer un appel d’offres de marchés publics. La loi sur les marchés publics n’a donc pas été respecté, tandis que le contrat de faux indépendant pose question.

Lire aussi : Un consultant payé 1000 euros par jour dans une ASBL bruxelloise

Du côté de l’opposition, on pointe ce “nouveau problème de gestion” au sein de la Ville de Bruxelles : “Cette majorité collectionne les problèmes”, affirme le conseiller communal Fabian Maingain (DéFI). “On émet beaucoup de doutes sur le fonctionnement de Gial depuis longtemps”, explique pour sa part Hamza Fassi-Fihri (cdH). “Je n’étais pas seul dans le conseil d’administration à demander des changements pour pouvoir demander des informations”, lance Didier Wauters (cdH), membre du CA de l’ASBL.

En vacances à l’étranger, l’actuel président du Gial, Mohamed Ouriaghli, par ailleurs échevin PS de l’Informatique à la Ville de Bruxelles, a fait savoir qu’il s’exprimerait sur ce dossier lundi. Tout comme Karine Lallieux, échevine de l’Informatique avant lui. L’administrateur MR, l’échevin Geoffroy Coomans de Brachêne, a également décliné notre demande d’interview en renvoyant vers le Président de l’asbl.

■ Reportage de Camille Tang Quynh et Morgane Van Hoobrouck.