L’hôtel Astrid occupé par des sans-papiers : Bruxelles attend la décision du propriétaire

Une soixantaine de migrants du collectif la Voix des Sans-Papiers occupent depuis mercredi un hôtel désaffecté du centre de Bruxelles, où ils espèrent pouvoir rester durant les mois à venir. Selon la porte-parole du bourgmestre de la Ville de Bruxelles, les autorités attendent le positionnement du propriétaire du bâtiment privé avant d’étudier la question.

Les migrants du collectif la Voix des Sans-Papiers (VSP) occupaient depuis juillet dernier une maison de repos vide d’Etterbeek. Le bourgmestre de cette commune avait réquisitionné le bâtiment qui devait prochainement faire l’objet de travaux de rénovation. Une convention avait été passée avec les sans-papiers pour leur permettre d’occuper temporairement ce bien jusqu’au 15 septembre prochain. C’est faute de solutions d’hébergement que les migrants de la Voix des Sans-Papiers ont décidé ce mercredi d’occuper un hôtel désaffecté du centre-ville.

“Pas de régularisation collective”, selon Francken

Le collectif espère à présent que le bourgmestre de la Ville de Bruxelles prendra une initiative similaire à celle de son homologue d’Etterbeek, en réquisitionnant un bâtiment. Le secrétaire d’État en charge de l’Asile et la Migration, Theo Francken (N-VA), a lui indiqué qu’il n’y aurait pas de régularisation collective, estimant que la délivrance de titre de séjour se faisait uniquement sur base de l’examen de demandes individuelles de régularisation.

“La régularisation collective n’est, en ce moment, pas notre revendication principale puisqu’on sait qu’il n’y en aura pas sous cette législature. Nous voulons surtout aujourd’hui agir au niveau communal, notamment par la réquisition par le bourgmestre de la Ville de Bruxelles d’un bâtiment salubre et décent où les migrants de VSP seront à l’abri durant quelques mois. Comme ils cherchent perpétuellement un toit, ils n’ont pas de temps à consacrer à leur combat politique pour leurs papiers. L’urgence est donc que leurs droits fondamentaux soient respectés, en ce compris celui au logement”, indique Violaine Alonso, membre du comité de soutien du collectif. (Belga)

  • Images de Nicolas Franchomme.

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14 septembre 2017 - 12h45
Modifié le 14 septembre 2017 - 13h39